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publié le vendredi 20 novembre 2020

Projet de budget 2021: solidaire, responsable et anticyclique

En octobre dernier, le Conseil administratif a présenté au Conseil municipal son projet de budget pour 2021. Vous trouverez ci-après un extrait de la présentation tenu par Madame le Maire pour défendre la voie choisie par le Conseil administratif et à laquelle adhère pleinement Laurent Tremblet, notre Conseiller administratif.

Ce premier processus budgétaire 2021, qui s’est fait «covider», rend immédiate la réalité d’une administration qui se concentre et se mobilise en priorité pour faire face aux conséquences de la pandémie, telles que:

  • de manière immédiate, l’augmentation de la précarité et la menace qu’elle fait peser sur le maintien de la cohésion sociale, et donc qui revêt des enjeux de santé et de sécurité qui sont clairement prioritaires;
  • de manière directe, la mise en péril de la poursuite de nos activités, notamment dans les domaines des loisirs, du sport, des arts vivants et de la culture, avec des contraintes logistiques particulièrement élevées et complexes à gérer et avec des bouleversements de pratiques et de postures professionnelles que l’on observe partout, notamment à la petite enfance ou encore dans l’accueil du public;
  • de manière imprévisible, des alertes sanitaires qui surgissent de part et d’autre, au sein des différentes équipes professionnelles et ce risque permanent que le virus fait peser sur notre capacité à délivrer nos prestations essentielles ainsi qu’à assurer un service public de proximité à la population;
  • de manière globale, des impacts négatifs sur le vivre-ensemble, dont les activités de soutien à la vie associative et d’organisation de manifestations, qui sont emblématiques des rituels qui lui donnent corps, subissent le plus souvent des annulations. Or, ce vivre-ensemble est au cœur de la raison d’être de l’action communale et il doit être sauvegardé autant que possible.


Face à cette réalité, nous affirmons que ce n’est qu’en préservant au maximum nos moyens d’agir et en conservant autant que possible nos ressources disponibles que nous parviendrons à surmonter les années de fortes turbulences qui s’annoncent. Des moyens et des ressources qui doivent nous permettre de maintenir nos prestations et nos investissements dans le but de préserver l’emploi, d’atténuer les effets du ralentissement économique sur la précarisation des ménages ainsi que sur la dégradation de la qualité du vivre-ensemble, avant de retrouver une situation assainie et financièrement équilibrée, nous en faisons le pari, à l’horizon 2025. C’est donc une posture stratégique de responsabilité solidaire, engagée et résolument tournée vers un avenir optimiste que nous adoptons. Parce qu’il n’y a qu’une seule voie à suivre pour Meyrin : assumer le rôle anticyclique que toute collectivité publique se doit de jouer afin de soutenir le tissu social, économique et associatif communal, pour l’aider à survivre en s’adaptant à cette nouvelle situation, et l’accompagner vers la sortie de la crise, de la manière la plus digne qui soit : sans abandonner personne sur le bas-côté.

Nous vous présentons donc ce soir un projet de budget solidaire, responsable et anticyclique. Les évolutions qu’il présente garantissent à l’administration de préserver les moyens de remplir ses missions de proximité, en y intégrant la dimension des besoins RH indispensables à leur délivrance. Les prestations essentielles qui vont dans le sens d’aider la collectivité à traverser la crise sont renforcées et tiennent compte des effets déjà connus, tels que l’urgence sociale, dont le premier symptôme alarmant de l’aide alimentaire dans laquelle Meyrin, soutenu par une centaine de bénévoles, s’est investi pour répondre aux besoins des familles, nous place face à des défis humanitaires sans précédents.

Devant autant d’imprévisibilité et d’incertitudes quant à l’évolution de ce contexte de crise sanitaire, les prestations qui ne pourront pas être menées, qui seront interdites ou annulées, constitueront autant de lignes budgétaires qui ne seront pas dépensées.

Pour rappel, le PIB genevois est en baisse de -8.8 % pour l’année en cours, 40% des travailleurs du Canton bénéficient des RHT, le nombre de personnes inscrites au chômage ne fait qu’augmenter et les rumeurs de plans de licenciement ne font que renforcer la nécessité de nous tenir prêts à faire face à autant de situations individuelles qui risquent de se dégrader, y compris celles des patrons et des indépendants. Il sera donc indispensable de pouvoir prendre les mesures anti-crises qui permettront de sauvegarder au maximum notre paix et notre cohésion sociale.

Ce dont nous sommes sûrs, c’est que le Canton de Genève et Meyrin ne sont pas les seules collectivités à être si durement touchées. Le monde entier subit les effets de cette crise majeure. Une crise qui ne fait qu’accroître les inégalités sociales et l’urgence climatique qui nous mobilisaient déjà avant l’arrivée du coronavirus.

Confrontés à cette situation à la fois complexe et inédite, nous réaffirmons notre engagement à poursuivre nos efforts pour continuer à faire de Meyrin une ville durable, sûre et résiliente. Une ville courageuse et ouverte sur le monde, qui ose tenter et expérimenter de nouvelles manières de vivre ensemble et qui, pour guider ses choix et ses actions, s’appuie sur le seul repère qui demeure toujours valable, celui de nos valeurs de responsabilité et de solidarité.

Pour 2021, le Conseil administratif vous présente, une première dans l’histoire financière de Meyrin : un projet de budget déficitaire qui tient compte, en sus de tous ces éléments, des effets cumulés de la RFFA, de la COVID et du développement urbain qui se poursuit.

Comme l’exige la loi, ce budget déficitaire s’accompagne d’un plan de redressement quadriennal que nous avons intégré au plan financier décennal. »

Le PDC Meyrin-Cointrin est ravi de voir inclus dans ce projet de budget un fonds spécial de soutien au associations municipales qui montreraient des soucis financier induits par la crise sanitaire, ainsi qu’une large subvention pour l’accès à un abonnement TPG pour la population et qui va même plus loin que le projet de délibération déposée par le PDC dans la législature précédente.